Naturellement, toutes les trompettes de l’académisme marié avec le pompiérisme ne cessent, à grands renforts de fortissimos, de noyer sous leurs lances d’incendie les poissons d’or, les poissons chantant… Qu’on n’entend ni ne voit plus, ensevelis qu’ils sont dans l’abîme fossoyé par ces avalanches de promos, modes, pubs, infos et intox toutes taxes comprises pour faire pisser la vache à lait. Lait en carton comme l’art en carton-pâte. Si d’aucuns ne savent plus si c’est du lard ou du cochon, d’autres, en revanche, savent bienheureusement échapper à ces gaz mortels. Ceux-là nous invitent à venir chez eux y respirer l’air pur des cimes. Là, il fait enfin silence et beau. Le poème s’y déploie ; on s’entend penser, parler, sans jamais se voir contraint de hausser le ton ni de fausser la couleur.