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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 07:31

Une information : du 28 octobre au soir (dès 18 heures) au 15 novembre, aura lieu à la Médiathèque de Francheville (1 Montée des Roches) une exposition de quelques gravures de Guy Brémond. Il va de soi que tous ceux que la gravure en général, la gravure sur bois plus précisément, et Guy Brémond en particulier, intéresse y sont chaleureusement conviés.

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13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 09:23
Matière.

Qu’est-ce donc qui importe vraiment dans une peinture ? La question n’existe que par la pléthore de natures de peintures prodigues. Certes, toutes, en dépit de ce que prétendent, dans un autre langage (verbal, manuscrit…), leurs auteurs, chanteurs, compositeurs, metteurs en scène, toutes représentent quelque chose. Reste, parfois – souvent ? –, à identifier la chose, même s’il est spécifié ou admis par consensus ambiant, que chercher à identifier relève de l’esprit obtus, ou arriéré, ou ignare, ou niaisement conformiste, ou, etc. Une certaine mentalité revendique l’instinct, mêlé d’ailleurs, lorsqu’on l’écoute s’exprimer, de beaucoup d’intellectualité. Une autre allègue la seule séduction plastique, celle de la matière, matière brute, mais en réalité travaillée, triturée, voire organisée de telle sorte qu’elle paraît non organisée. D’une manière générale, il faut bien entendu exclure tous les bavardages écrits et dits sur cet art, lesquels ne font en effet qu’ajouter de la littérature obscure (absconse comme la langue politique, administrative et consorts, toutes intéressés à toujours tromper pour régner) à une peinture rébus, peinture à signes et sigles façon logos logorrhéens et dédaléens, et abusivement aussi onéreux que vaniteux. Les “spécialistes”, qui laissent complaisamment qualifier leur travail de “scientifique” (se payer de mots est devenu d’un usage courant, tout le monde courant après ce ripolinage), parlent ex cathedra de « vision du pliage comme méthode », d’objet au geste “questionnant (sic)”, et autres semblables « icônes revisitées, incontournables », quand ce n’est pas de « recherches initiées (re-sic) » par Untel, ou « d’audaces dédiées (re-re-sic. !) », etc., etc. Seule certitude : ce n’est pas cette pédanterie banalisée, vulgarisée, qui jamais permettra d’avouer sans ambages ce qui importe dans une peinture.

Matière.
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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 10:21

 

 

Pastel-137.jpg

 

Qu’est-ce qui nous séduit dans une peinture ? Et que séduit-elle en nous ? Car on peut aussi bien être séduit intellectuellement qu’affectivement, physiquement que socialement… Et ces différentes natures de séduction comportent des différences de degrés, d’intensités, voire de qualités. Sans doute est-ce une des raisons pour lesquelles certaines personnes s’accordent avec certaines peintures, pourquoi certaines peintures émeuvent certaines personnes et non d’autres. Aussi, convaincues qu’elles n’aiment que cela, autant sous l’effet de cette première impression que faute peut-être de se libérer d’un certain a priori qui sévit en elles à leur insu, ces personnes jugent négativement ce qu’elles ne regardent pas, ou plus, ou d’un œil affecté de ce préjugé. Ce cas touche le plus fréquemment ceux des amateurs dont la culture est façonnée, entretenue, dominée par ce qu’il est convenu d’appeler une peinture, plus précisément un art plastique contemporain obéissant non pas à une sensibilité, un sentiment, un enthousiasme, un amour, mais à une idée stylistique, un mode de penser, voire à une mode flatteuse de vanité et pourvoyeuse de renommée : une tentation à laquelle nombre de plasticiens succombent en qualifiant ce qu’il font par exemple d’art visuel libre ou d’art “phénoménal”… Or tout cela fait oublier, effacer, écarter, omettre l’essentiel, à savoir que toute peinture authentique n’est là – n’est née, ne vit – que pour se donner à qui se donne à elle sans l’intermédiaire d’un appareil décoratif, d’un appareil de séduction. Son image, sa figure suffit, son corps, sa chair, sa beauté.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 07:44

 

 

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Le fond est naturellement dans la forme. Il n’y a pas à commenter, interpréter, gloser. Mais à ressentir. Pour ce faire, il est bien entendu nécessaire de regarder longuement, c’est-à-dire de se pénétrer jusqu’à s’enlacer à l’œuvre. Alors toute sa sensualité émeut la volupté de qui la contemple sans restriction. On ajoute ce qui nous plaît à cette beauté radicale comme une femme pare ses appas. Le seul préalable à cette réussite indispensable est de pouvoir s’identifier, de se reconnaître dans la forme prise par le fond, ou dans la lettre prise par l’esprit. La peinture n’est pas une figure tachée de couleurs comme celle dont se sert le psychologue pour établir ses tests. Se trouver face à un rébus sur lequel discourt à l’infini l’imagination, n’est qu’un jeu de mots vides comme des boîtes qu’il faut remplir vite de sens sous peine de passer pour un pareil rébus à ses propres yeux, sans pourtant les en croire. L’œuvre d’art n’est pas un jeu, ni un jouet, encore bien moins une joute oratoire, et elle ne se réduit pas à un objet décoratif posé sur un piédestal laudatif. Cette œuvre est au contraire l’image aussi intime que formelle de soi-même ainsi révélé.

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 07:44

 

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Toute peinture représente et présente une forme. Une forme formée, formelle. Dire qu’une peinture est informelle relève d’une figure de rhétorique. Un mot. Qui n’a de sens que par celui du sophisme. De même que gestuel. Le geste de la main est celui de l’œil du cerveau. Mais le peintre ajoute au geste son acte. Son œuvre. Imaginer une forme, même si pour ce faire on se laisse aller à des “automatismes”, à l’instinct, c’est cependant toujours reproduire ce que le cerveau produit. Le peintre, en passant à l’acte, reproduit et représente une forme qui lui ressemble, qui s’enlace à lui-même, et dont il se désenlace en l’exprimant pour la jouissance d’autrui. Celui qui regarde cette peinture cherche immédiatement, fût-ce à son insu, à s’appuyer sur une forme connue, reconnue. Il s’identifie. Mais en vérité, pour que sa jouissance ne se borne pas à son intellect, pour qu’elle embrase tout son être, il faut que cette forme soit instantanément intelligible à ses sens, à toute sa sensibilité qui alors culmine en un sentiment d’exaltation confirmative et rassérénante.

 

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 08:15

 

 

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Forme, formel ; informe, informel ; figuratif, non-figuratif, etc. Le jeu des étiquettes et des oppositions, des définitions et des différences, jeu d’esprit, mots d’esprit… Querelle des anciens et des modernes ? Pour les tenants, les accros de la fuite en avant, pour les jongleurs de concepts et contorsionnistes intellectuels, il s’agit moins de quereller que de péjorer en décrétant, en faisant l’apologie laudative de ce à quoi ils croient dur comme fer, acier trempé et inox. Pour les autres – qui ont tort de rétorquer, puisque leurs arguments ou leurs railleries se retournent contre eux –, il s’agit plus de se défendre que d’attaquer, et donc d’avouer leur faiblesse ; aveu de subalternes. Mais dans tous les cas, s’il y a querelle, rivalité, concurrence ou divergence, le fait – et la faute – est dû aux fabricants de catégories, d’étiquettes de prix, de poids, de pensée vraie ou fausse. Ces partisans acceptent, ou plutôt ne tolèrent la diversité, la pluralité, qu’en fonction d’une conviction qu’ils présentent comme étant l’expression du progrès (le leur, de la même manière qu’on loue l’éthique, mais celle d’expression occidentale, celle qu’on impose au monde, à l’instar des religions, de l’économie…). S’ils ne se pensent ni ne se disent, il se laissent volontiers qualifier d’élite, nommant ainsi, par antinomie automatique, leurs dissemblables de barbares, de sauvages, d’attardés, d’archaïques, de primaires… Et comme, de plus, ils savent exploiter durablement les deux-trois catégories socioculturelles d’esprit, dit-on, démagogique, ou pratiquant l’art de la compromission ou celui d’avoir toujours raison (la pétition de principe, le sophisme), il ressort de tout cela que cette affaire de classification de la peinture en ceci et cela relève du parti pris, de l’idée préconçue, de ce besoin, qui n’a décidément guère évolué depuis le paléolithique, de ranger – manière détournée de s’approprier, de dominer et régir – dans des casiers préfabriqués ce qui n’est viable qu’en liberté.

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 07:50

 

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Un homme. Tout entier, là, devant soi ; et soi tout entier dans le regard. Un corps à corps comme un tête-à-tête. Deux esthètes qui bientôt, peu à peu, par lente et sûre assimilation, ne font qu’une œuvre à l’œuvre. Deux corps dans un seul regard. Un corps de femme dans un œil d’homme, et inversement un corps d’homme dans un œil de femme. Mais en vérité, dès lors que cet œil – féminin ou masculin – est augmenté du regard de l’art, l’art d’aimer l’émotion, la commotion et leur résultante qu’est alors ce qu’on appelle, en synthétisant toute pensée, la beauté, ce corps interrompu est un acte de pénétration dans l’humaine réalité. Sans fard et sans forfanterie. À la fois une vue à bout portant, et même touchant, et une vue de Sirius. L’objet, l’œuvre, offre le panorama d’une humanité identifiée jusque dans son individualité. Son particularisme, sa personnalité, son caractère, sa solitude. Ce que l’on voit, ce qui nous pénètre, ce que l’on pénètre, ce qui nous regarde, nous touche, nous prend, nous comprend en son image, est un désir admiré qui a sa solution dans l’assouvissement incessant d’un franc plaisir, très heureusement fragile… Parce que là, tout est immédiatement préhensible, compréhensible, authentifiable et authentique. Là, ni crypte ni rébus, ni complication, ni mystère ni problème. Si paraît une énigme, c’est que le regard est encore inutilement embarrassé du culte modernisé d’un Sphinx ou d’une Sphinge aussi archaïque qu’anachronique.    

 

 

 

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 17:46

 

 

Quelques œuvres de Guy Brémond figureront parmi celles d’autres peintres dans l’exposition organisée par la Collection de la Praye.

 

Portrait-1.jpg

 

 

Du 27 avril au 27 mai 2013

Vernissage le samedi 27 avril, de 14 h à 20 h.

16 chemin du Gourlas

01480 Fareins

09 50 36 12 68

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 06:49

 

 

Pastel-66.jpg

 

Toute peinture, et pour prendre la vue de Sirius, tout art qui a besoin d’un apparat critique, d’une exégèse, d’un commentaire, d’un additif herméneutique ou d’une logorrhée explicative, n’est pas une peinture, n’est pas un art plastique. Au mieux, ce peut être le signe gestuel d’une intention cryptée (on se souvient de la peinture exécutée par un âne, à qui les auteurs avaient attaché un pinceau à la queue) ; au pire, c’est l’objet d’une gesticulation cérébrale manuellement chosé. Tout n’est évidemment pas permis. Le tout est permis est l’empire de la facilité, de la banalité qui fait de la retape à l’œil. Ce qui détermine le génie, c’est la limite qu’il s’impose, sa discipline. Sans difficulté, l’homme est plat, bas, bavard. Il trompe, il dupe. Être peintre, simplement peintre, mais entièrement peintre, c’est oser être soi-même, c’est mettre à chaque peinture sa vie en jeu. Peindre, c’est courir un risque. Mais surtout, être soi-même c’est savoir demeurer modeste, en n’écoutant aucun des chants de toutes les sirènes qui en tout temps sévissent en tous lieux.

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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 08:27

 

    Pastel-59.jpg

 

 

L’artiste est celui qui exerce, qui pratique un art, plus spécialement un des beaux-arts, voire plusieurs parmi ceux-ci. L’amateur est celui qui aime les arts, plus précisément les beaux-arts. Ces deux phrases n’ont, bien entendu, que l’intérêt élémentaire d’utiliser les mots dans leur sens propre, sans faire intervenir la foule compacte des néologismes et superlatifs qui n’ont d’autre fonction que celle de revêtir la banalité de l’uniforme aniaisant du pédantisme. Aimer une œuvre d’art, c’est en être caressé au point d’y porter la main comme on porte les lèvres à la bouche amoureuse. On se reconnaît, on s’identifie à cette œuvre, et bientôt elle est soi-même. On est séduit par sa forme, puisque toute peinture a une forme, une couleur. Et ce qui pousse à caresser ce qui nous caresse est ce qu’à d’éminemment concret cette œuvre. Œuvre humaine qui alors est pour nous cette humanité qui a un corps, une chair : l’œuvre est la représentation pérennisée de notre propre réalité. Une peinture (entre autres choses) qu’on acquiert, qui est sienne par affinité élective, est toujours une manière d’autoportrait. Concret, car ce n’est jamais un amour de tête. Ou alors il s’agir de spéculation, intellectuelle ; ou pire : financière, mais là on quitte les beaux-arts pour s’installer dans la peau de l’argentilhommerie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Il n’est peut-être pas tout à fait inutile de montrer le visage de l’homme auquel ce blog est consacré. L’esprit ayant besoin d’un support physique, grâce à l’intimité duquel il sait parfaire sa connaissance. La photo ci-contre date des années 1970.

 

 

 

 

 

 

 

 

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